
Méningite : une recrudescence inquiétante et l’importance de la vaccination
La saison 2024-2025 est marquée par une hausse préoccupante des infections invasives à méningocoque (IIM) en France. Selon Santé publique France, 615 cas ont été recensés en 2024, soit le plus grand nombre annuel depuis 2010. En ce début d’année 2025, les données - encore non consolidées - font état de 90 cas, un chiffre équivalent au pic observé en décembre 2022.
Le virus de la grippe : un facteur aggravant
Cette recrudescence des cas pourrait être en partie liée à l’épidémie de grippe particulièrement intense de l’hiver 2024-2025. En effet, les infections grippales affaiblissent l’organisme et augmentent le risque de développer des formes invasives de méningocoques. Déjà en 2022, un rebond post-pandémie de Covid-19 avait coïncidé avec une épidémie de grippe sévère, favorisant la propagation de diverses infections respiratoires, dont la méningite.
Une réponse vaccinale renforcée
Face à cette situation préoccupante, le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a récemment insisté sur la nécessité de renforcer la vaccination contre les méningocoques. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, ce vaccin est devenu obligatoire pour les nourrissons, une mesure essentielle pour limiter la transmission. Pourtant, cette obligation reste encore méconnue du grand public, ce qui pousse les autorités à redoubler d’efforts pour informer les familles et les professionnels de santé.
Chez les adolescents, une dose de rappel est désormais recommandée entre 11 et 14 ans, même pour ceux ayant déjà été vaccinés plus jeunes. Ce rappel protège contre les souches A, C, W et Y, qui sont à l’origine des infections invasives les plus graves.
Le rôle des laboratoires d’analyses médicales dans la surveillance des infections
Les laboratoires d’analyses médicales jouent un rôle clé dans la détection et la surveillance de la méningite :
- Dépistage précoce : L’analyse du liquide céphalorachidien (LCR) et les tests sanguins permettent un diagnostic rapide en cas de suspicion de méningite.
- Identification des souches bactériennes : Les laboratoires déterminent précisément le type de méningocoque impliqué, facilitant ainsi un traitement ciblé.
- Suivi des épidémies : Les résultats des tests contribuent à une meilleure surveillance des tendances épidémiologiques, aidant ainsi à adapter les stratégies de prévention.
Pourquoi se faire vacciner ?
La méningite bactérienne est une infection grave qui peut entraîner des séquelles neurologiques (surdité, troubles cognitifs) voire être mortelle en l’absence de traitement rapide. La vaccination reste le moyen le plus efficace pour s’en protéger.
🔹 Parents, professionnels de santé, soyez vigilants ! Pensez à vérifier votre statut vaccinal et celui de vos enfants auprès de votre médecin ou dans votre laboratoire d’analyses médicales.
🔹 Un simple test peut sauver une vie. En cas de fièvre élevée, raideur de la nuque ou troubles de la conscience, consultez immédiatement un professionnel de santé.
La prévention est la clé : protégeons-nous et faisons de la vaccination un réflexe !
SOURCE
https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/vaccination/documents/magazines-revues/bulletin-epidemiologique-hebdomadaire-28-janvier-2025-n-2
NOTE
Cet article, destiné au grand public et rédigé par un rédacteur scientifique, reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à sa date de mise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc. Il n'a pas vocation à se substituer aux recommandations et préconisations de votre médecin ou de votre pharmacien.